Ma famille Fiszbin de Lubartów

par Olivier Szlos

Ma grand-mère, Etla Hekier épouse Szlos, est née à Lubartów. C’est en cherchant son nom de famille dans le registre de population de 1932 que j’ai découvert l’existence de Chaja Sura Fiszbin, née Hekier. En quarante-cinq ans de recherches généalogiques sur ma famille, chaque nouvelle découverte est toujours un moment d’émotion. Et l’émotion est d’autant plus forte qu’il s’agit d’un membre de ma famille contemporain de mes grands-parents et de mes parents. Au bonheur d’avoir découvert une autre sœur de ma grand-mère s’ajoute la tristesse de penser que personne dans ma famille aujourd’hui n’a aucun souvenir de son existence, ni de celle de ses enfants. C’est pour sortir de l’oubli cette partie de ma famille perdue dans le hurbn[1]Le mot yiddish peut s’écrire en alphabet latin Khurbn, Hurbn ou encore Churban et signifie la … Continue reading que j’ai entrepris des recherches généalogiques. Grâce au projet Lubartworld et aux archives à partir desquelles l’équipe travaille, notamment le registre de population de 1932, qui met en lumière des personnes perdues à nous, je suis donc en mesure de pouvoir vous présenter la famille Fiszbin.


La famille Fiszbin dans le registre de 1932

Page du registre de 1932, © Archiwum Państwowe w Lublinie

La principale source d’information sur la famille Fiszbin est la page qui leur est dédiée dans le registre des mouvements de population de la ville de Lubartów établi en 1932. Ils habitent la rue Lubelska, au numéro 23, appartement numéro 1, non loin de la synagogue qui se situe au numéro 12. La rue Lubelska donne sur la place du marché, le Rynek. C’est à la fois l’artère principale de la ville de Lubartów et un véritable microcosme réunissant catholiques, juifs, protestants et orthodoxes.

Le beau-frère de ma grand-mère, Moszek Fiszbin, est considéré dans le registre comme chef du ménage. Il est le fils de Szaja Fiszbin et Malka Ruda, né le 31 janvier 1888 à Varsovie. En 1932, il a 44 ans et est cordonnier de métier. Moszek est le seul membre de sa famille qui n’est pas originaire de Lubartów. On apprend que la sœur de ma grand-mère est née le 25 août 1883[2]https://www.szukajwarchiwach.gov.pl/en/zespol/-/zespol/4489 Akta stanu cywilnego Okręgu … Continue reading. En l’absence du registre des naissances des juifs à Lubartów de 1883, qui n’est pas en ligne aux archives d’État de Pologne, le registre de 1932 constitue une source inestimable d’information pour retrouver la trace d’individus dont l’existence est tombée dans l’oubli ; c’est notamment le cas pour les femmes, qui, d’une part, n’ont pas de droits individuels et dont l’enregistrement de la naissance n’est donc pas obligatoire, et qui, d’autre part, prennent le nom de leur époux lors de leur mariage. En généalogie, le plus dur est de retrouver le nom de jeune fille.

Leur premier enfant est une fille, Gitla Golda, née le 14 août 1914[3]L’indice du registre des naissances de 1919 indique que les naissances des enfants sont … Continue reading, alors que les troupes austro-hongroises combattent l’armée russe à une dizaines de kilomètres de Lubartów. Un an plus tard, les Russes, qui gouvernent la Pologne depuis 1795, sont chassés de Lubartów. Leur deuxième enfant est un fils, Abram Szaja, né le 4 mars 1916. Ce sont alors les troupes militaires autrichiennes et allemandes qui occupent la Pologne avant qu’elle ne recouvre son indépendance le 11 novembre 1918. La guerre continue dans la région entre la nouvelle Pologne et les nouvelles républiques soviétiques. Leur troisième enfant, Dawid, naît le 8 août 1919. Ce n’est qu’à la naissance de Dawid que Moszek Fiszbin se présente à la mairie pour enregistrer toutes les naissances. En 1919, une autre fille est déclarée, Bajla Malka, mais nous n’avons pas de date précise. La dernière enfant, Dyna Rajzla, voit le jour le 10 octobre 1923.


Garder les liens de famille même loin de Lubartów

Chaja Sura Hekier, épouse Fiszbin, est la fille de Dawid Hekier, décédé en 1916 et qui était cordonnier, et de Dyna Rajzla Apfelman, morte vers 1915. Elle est la cinquième de leurs douze enfants et la troisième fille. Dans la tradition ashkénaze, la mère a le privilège de choisir le prénom de ses enfants, le plus souvent nommés d’après un membre de la famille récemment décédé, ce qui est une manière concrète de préserver la mémoire. Chaja Sura prénomme Gitla Golda sans doute en hommage à sa grand-mère maternelle Gitla Golda Wajnszelbaum, épouse Apfelman, décédée vers 1900. Dans cette même tradition, trois autres cousines germaines reçoivent ce prénom : Golda Gitla Hekier née en 1917 à Lubartów et fille du frère de Chaja Sura, Hersz Berek Hekier et sa femme Chaja Cyrla Szofel ; Golda Gitla Cohen dite Gertrude née en 1919 à New York et fille d’Abram Cohen et de Brucha Hekier, sœur aînée de Chaja Sura ; Golda Gitla Szlos dite Germaine née en 1926 à Paris et fille de Nuchym Szlos et Etla Hekier, ma grand-mère et la plus jeune sœur de Chaja Sura.

On remarque que deux de ces Golda Gitla sont nées à New York et Paris. En effet, les quatre sœurs de Chaja Sura ont toutes quitté Lubartów et on ne les retrouve donc pas dans le registre de 1932. L’aînée, Brucha, célibataire, part (il y aurait eu une histoire d’amour mal finie qui l’aurait poussée à partir très loin) en compagnie d’autres Lubartowiens en 1906 pour New York où elle épouse Abraham Cohen. En 1923, Etla part pour Paris avec sa fille de deux ans et rejoint son mari Nuchym Szlos qui habite au 33 rue de L’Orillon où Mathis Pachulski a offert un point de chute aux nouveaux immigrants. Elle est suivie par sa sœur Jechweit et son mari Abram Poziomczyk entre 1924 et 1926 ; ils n’auront pas d’enfants. La sœur Chawa se marie à Lubartów et émigre avec ses deux enfants nés à Lubartów vers 1931-1932 pour retrouver son époux Dawid Leibish Wolman. Un seul frère, Jankel, avec sa femme Rosa Zytto, quitte Lubartów pour Buenos Aires à la fin des années trente, après avoir vécu à Ostrów Lubelski, et rejoignent d’autres cousins Hekier qui sont déjà établis à Buenos Aires ; ils n’auront pas d’enfants. Pour Moszek et Chaja Sura Fiszbin, il n’y a pas d’émigration.

Ces quatre sœurs, Chaja Sura, Brucha, Chawa et Etla, maintiennent les liens de famille avec les prénoms de leurs enfants. Chaja Sura nomme son fils aîné d’après le nom du père de son mari et son deuxième fils Dawid d’après le nom de son père. Mon père, David Szlos, cousin germain de Dawid Fiszbin, reçoit ce prénom à sa naissance en 1924 à Paris, de même qu’un autre cousin Hekier qui lui émigre pour l’Argentine en 1936. Dyna Rajzla Fiszbin porte le nom de sa grand-mère, de même que ses cousines Dyna Rajzla Szlos, fille de Nuchym Szlos et Etla Hekier, née en 1921 à Lublin, et Dyna Rajzla Wolman, fille de Dawid Leibish Wolman et Chawa Hekier, née en 1922 à Lubartów, qui grandissent à Paris. Cette tradition d’honorer les proches décédés unit les familles à travers les années et les distances. C’est aussi un moyen de transmettre l’histoire de la famille à travers la tradition orale. Ainsi, Gertrude, que j’ai rencontrée en Floride, m’a dit que sa mère Brucha lui parlait de Lubartów et lui disait souvent en yiddish : « Nicht fargesn Gitel Golde ! » (N’oublie pas Gitla Golda !, son homonyme).


La famille Fiszbin au fil des images

En 1936, Abram Szaja dépose une demande de carte d’identité  auprès de la municipalité. À l’âge de 20 ans, il travaille dans un salon de coiffure. Il est célibataire et est dit alors habiter au numéro 23 de la rue Pilsudskiego (rue précédemment nommée Lubelska) avec sa famille. Sa sœur Dyna Rajzla dépose également une demande en 1939. Elle a 16 ans et est écolière, elle a une belle signature très appliquée qui dénote une maîtrise du stylo à encre. Ces documents comportent des photographies, ce qui nous permet de mettre des visages sur les noms de ces deux jeunes personnes.

Photos d’identité sur les demandes de carte d’Abram Szaja Fiszbin, 1936, et de Dyna Rajzla Fiszbin, 1939 © droits réservés

Munis de ces deux photographies, nous pouvons examiner le livre du souvenir de Lubartów (Hurbn Levertov) publié à Paris en 1947 par l’Association Les Amis de Lubartów. Il recueille en effet nombre de photographies données aux éditeurs par les survivants, telle ma grand-mère. Mais beaucoup de prénoms permettant d’identifier les personnes ne sont pas indiqués. C’est le cas pour une photo page 18 où est indiqué, en yiddish : « Mosze Fiszbin et sa famille ». Grâce aux photographies des demandes de cartes d’identité de Lubartów, il devient possible d’identifier Dyna Rajzla et Abram Szaja et par déduction leurs parents et leurs frères et sœurs.

La photo de famille de Mosze Fiszbin qui se trouve dans le livre du souvenir © crédits réservés.
Debout de gauche à droite : Abraham Szaja Fiszbin, Gitla Golda Fiszbin, Dawid Fiszbin et assis de gauche à droite : Chaja Sura Hekier Fiszbin, Dyna Rajzla Fiszbin, Moszek Fiszbin.

Quand je regarde cette photo de la famille Fiszbin prise en studio dans les années 30 à Lubartów, je remarque qu’ils avaient adopté un style de vie que je qualifierais de moderne, du moins pour poser pour la photographie : les hommes ne portent pas la barbe, les femmes mariées ne semblent pas avoir de sheytel (perruque). Je n’y vois pas les habits sombres qui couvrent tout le corps ni de kipa, que je m’attendais peut-être à trouver puisque c’est le cas pour la photo de famille du frère de Chaja Sura dans ce même livre. J’imagine que Moszek achète des costumes, chemises et cravates chez le tailleur pour ses fils. La benjamine Dyna porte une belle robe avec un motif qui évoque des papillons. L’aînée, Golda, a un collier et un bracelet sur l’avant-bras et une coiffure qui semble à la mode. Je remarque que tout le monde est très bien coiffé, est-ce grâce à Abraham Szaja ?

Les familles Szlos, Poziomczyk et Wolman à Paris © Olivier Szlos, Studio Jérôme, 16 Avenue de la Porte de Clignancourt, 18e, 1932.
Debout de gauche à droite : David Szlos, Dyna Rajzla Rosette Szlos (née à Lublin), Jechweit Hekier (née à Lubartów), Abram Poziomczyk, Dyna Rajzla Rosette Wolman (née à Lubartów). Assis de gauche à droite : Gitla Golda Germaine Szlos, Etla Hekier (née à Lubartów), Albert Szlos, Nuchym Szlos, Chawa Hekier (née à Lubartów), Isaac Wolman (né à Lubartów), David Lejb Wolman (né à Lubartów)

Cette photographie me renvoie à d’autres que je possède de ma famille et j’ai l’impression, en la comparant à celle-ci prise en France dans un studio parisien, que cette image est celle d’une famille ancrée dans le monde du 20e siècle. La photo de Lubartów aurait finalement pu être prise à Paris ou à New York. Bien sûr, la photo de la famille Fiszbin est publiée dans le livre du souvenir parce que cette photo fut envoyée à Paris. Les lettres et photos envoyées par la poste et les voyages de divers membres de famille entre Lubartów et Paris, les idées, les pratiques de tous les jours, les dernières histoires de familles sont échangées librement et les dernières modes appliquées.

Dyna Rajzla Fiszbin dans une photo de classe en 1938. Photo page 43 du livre de Ryszard J. Dumalo, Wojna, okupacja, wyzwolenie, Lubartów 1939-1949 (Guerre, occupation, libération, Lubartów 1939-1949) © droits réservés

On retrouve Dyna Rajzla sur une photo de la classe 7 de l’école numéro 1 de Lubartów en 1938. Elle est debout devant le tableau noir, la première à gauche du quatrième rang. Cette photo provient d’un livre sur l’histoire de Lubartów de R.J. Dumalo. Dyna Rajzla allait donc à l’école publique, ce qui signifie qu’elle parlait et écrivait le polonais couramment. On peut supposer que ses maîtres d’école étaient en majorité catholiques, bien que sur la photo de classe, Josef Hersz Federbusz soit identifié comme juif. On retrouve ce maître dans le registre de population de 1932, où il est par ailleurs noté qu’il est enseignant de la langue juive (nauczyciel języka żydowskiego, registre de population de 1932, tome II, page 162), c’est-à-dire du yiddish.


Les Fiszbin dans la ligne de mire parce que juifs

Le 20 septembre 1939, les troupes allemandes entrent dans Lubartów et mettent rapidement en œuvre la persécution des Juifs. Rien de leur expérience pendant la Première Guerre mondiale ne va aider les Fiszbin. Le 12 octobre, tous les résidents juifs de Lubartów reçoivent l’ordre de se rassembler sur la grande place du marché. Seulement 30 jours après leur arrivée à Lubartów, les soldats de la Wehrmacht procèdent toute la journée au pillage de marchandises dans les magasins et de biens dans les appartements et maisons. Entre le 20 octobre et le 5 novembre, une majorité des Juifs de Lubartów se voient forcés de quitter leur maison et appartement, expulsés par les Allemands vers les villages alentours de Parczew, Ostrów-Lubelski, Kock et Firlej. Ceux qui restent sont regroupés dans un ghetto ouvert, délimité par les rues Żabia, Listopada, Browarna, Poprzeczna et Lubelska dans Lubartów.

Qu’en est-il pour la famille Fiszbin ? Est-ce qu’elle reste à Lubartów ? C’est possible. Le registre de 1932 nous révèle l’adresse du 16 rue Rynek II dans les limites du ghetto ou la famille a peut-être dû se reloger. Puis le registre nous apprend le décès de Moszek Fiszbin le 15 novembre 1941, sans plus de détails. Le 9 avril 1942, la famille de Moszek Aron Hekier, le frère de Chaja Sura, est « déplacée » de Lubartów. Ce mot, « wysiedlony » [déplacé], au crayon à papier dans le registre, accolé à la date du 9 avril 1942, permet de savoir qu’ils font partie des personnes déportées à l’aube du 10 avril après avoir été forcées de passer toute la nuit dehors. Moszek Aron, sa femme Henia Rywa, leurs filles Syla et Sura Laja sont rassemblés, forcés de monter dans un train à destination de Bełżec où ils sont assassinés dans la chambre à gaz de ce centre de mise à mort.

Dans le registre de 1932, le décès de Dawid, le plus jeune des fils Fiszbin, est enregistré le 28 décembre 1942, avec la précision que le décès a lieu le 12 août 1942, quatre jours après son 23e anniversaire. Le registre n’indique pas ce qu’il est advenu de Gitla Golda, Dyna Rajzla et leur mère Chaja Sura. Ceci vient rappeler qu’une autre déportation vers un des centres de mise à mort a lieu le 11 octobre 1942 à Lubartów, mais n’est pas mentionnée dans le registre. S’il existe encore certaines traces des meurtres et des déportations, beaucoup ont été détruites.

Le nom d’Abram Szaja, le fils aîné de Chaja Sura et Moszek Fiszbin, apparaît dans les archives de Majdanek. Le jeune homme est enregistré le 4 juin 1943 dans les cartes du DAW (Deutsche Ausrüstungswerke, ateliers et usines d’approvisionnement militaire allemands) administré par les soldats SS de Majdanek.

Carte du DAW d’Abram Fiszbin, Archives du Musée d’État de Majdanek © droits réservés

Il est forcé de travailler dans un atelier pour tailler des sabots en bois que les nazis donnaient aux prisonniers dans leur système concentrationnaire partout en Europe. On ne sait pas quand Abram Szaja est arrivé à Majdanek, mais on peut dire que, depuis l’arrivée des Allemand à Lubartów en septembre 1939 jusqu’à cette date de l’été 1943, il a survécu. Mais au petit matin du 3 novembre 1943, tous les prisonniers juifs du camp sont rassemblés et exécutés pendant plusieurs heures. Abram Szaja est très probablement l’une des victimes assassinées ce jour-là. Il avait 27 ans. C’est là que l’histoire des Fiszbin se finit. La fosse des 18 000 personnes mitraillées existe encore aujourd’hui à Majdanek.


Un nom est la preuve d’une vie. Une histoire est la preuve de plusieurs vies

Très jeune, j’ai toujours eu l’impression que mes parents parlaient de fantômes une à deux fois par an. Jusqu’au jour où j’ai réalisé que les sujets étaient mon grand-père paternel ainsi que les trois frères et la sœur de ma mère qui avaient été assassinés à Auschwitz et Majdanek. Qui étaient-ils ? Quelle était leur vie ? Qui d’autres ai-je perdu dans la Shoah ? Qui a survécu ? Mes parents sont la réponse à cette dernière question et à partir de là, j’ai commencé une sorte de quête sur ma propre existence à travers mes recherches généalogiques. Dans ce projet commencé il y a maintenant plus de quarante ans, Lubartworld vient proposer des réponses et ouvre des possibilités qui n’existaient pas avant. Lorsqu’ensemble nous avons découvert la photo d’identité de Dyna Rajzla, mon souffle s’est coupé tellement l’émotion était forte de voir le portrait craché de deux de mes tantes. On s’attend à lire un nom, on ne s’attend pas à se reconnaître dans les yeux d’une photo inespérée. Les membres de l’équipe Lubartworld posent des questions similaires aux miennes et différentes aussi ; ils veulent comprendre l’existence de la communauté juive de Lubartów, de celle qui est restée et de celle qui est partie. Identifier les individus et les familles, révéler leur histoire, rechercher et intégrer leur existence dans un contexte historique. Ce n’est pas que ma famille, mais bien toutes nos grandes familles qui sont concernées par leur travail et ce qu’ils nous apportent. En septembre 2003, j’ai écrit au New York Times en réponse à un article questionnant la légitimité de la construction d’un mémorial aux morts du 11 septembre2001. Ma pensée de 2003 reste la même aujourd’hui : des noms sur un mur ou dans un livre sont nécessaires, parce qu’ils représentent notre victoire contre l’anéantissement que les forces du mal ont tenté de mener par des meurtres de masse. C’est même notre devoir. Lire l’histoire d’une vie redonne et affirme une existence. Et je vais même aller un peu plus loin. Il me semble que l’histoire écrite n’est plus un domaine réservé aux gens d’importance et que la petite histoire des gens ordinaires complète notre compréhension du monde. La famille Fiszbin est rétablie dans notre histoire familiale et cela fait du bien. Nous pouvons réciter le kaddish pour eux à Yom Kippour.

Récapitulatif des sources

Archives d’État de Lublin (APL) :

  • 35/43/0/7/42, Registre de population de Lubartów, 1932, tome IV, page 97 (ou 192-193) dédiée aux membres de la famille Fiszbin ;
  • 35/43/0/7/42, Registre de population de Lubartów, 1932, tome IV, page 98 (ou 194-195) dédiée aux membres de la famille Goldfarb ;
  • 35/43/0/7/42, Registre de population de Lubartów, 1932, tome IX, page 108 (ou 214-215) dédiée aux membres de la famille de Moszek Aron Hekier ;
  • 35/43/0/7/17, Livre de la population de la ville de Lubartów du numéro de maison 195 à 256, 1900–1918, page 107 (ou 141 -142) dédiée a la famille de Dawid et Dyna Rajzla Hekier.

Podanie. Demande de carte d’identité, archives de la ville municipale de Lubartów 1936-1939

Archives du Musée d’État de Majdanek

Les Amis de Lubartów, Hurbn Levertov. A matseyve Levertov un Levertover kdoyshim [La destruction de Lubartów. Un mémorial pour Lubartów et les Martyrs de Lubartów], Paris, Association des amis de Lubartów, 1947.

La Bibliothèque nationale de Pologne, www.polona.pl

Livres consultés :

Ryszard Jacek Dumalo, Wojna, okupacja, wyzwolenie: Lubartów 1939-1949, Polihymnia, 2001

Robert Kuwalek, Belzec, le premier centre de mise à mort, Paris, Calmann-Lévy, 2013

David Silberklang, Gates of Tears. The Holocaust in the Lublin District, Yad Vashem, The International Institute for Holocaust Research, Center for Research on the Holocaust in Poland, 2013

Zygmunt Klukowski, Une telle monstruosité… Journal d’un médecin polonais, 1939-1947, Paris, Calmann-Levy, 2011

Marta Kubiszyn, Sladami Zydow. Lubelszczyzna, Lublin, 2011

En ligne :

https://lubartworld.cnrs.fr/en/the-cyngel-family/

https://sztetl.org.pl/en/towns/l/691-lubartow

https://niepodlegla100lat.blogspot.com/p/lubartow-1915.html

https://niepodlegla100lat.blogspot.com/p/lubartow-naleza-od-xvi-wieku-do-grona.html

https://www.geni.com/projects/Jewish-Families-of-Lubartow/18768

https://teatrnn.pl/sources/source/lublin-province-trade-and-business-registry-2/

https://teatrnn.pl/people/

https://polona.pl/

http://www.jewsfrompoland.com/2019/06/11/faces-of-jewish-lubartow/

https://www.straty.pl/pl/szukaj

https://yadvashem.org/

 

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