Trajectoires d’activité des immigrés : une approche sociohistorique, 1968-2008

Trajectoires d’activité des immigrés : une approche socio-historique, 1968-2008

25 mai 2020

 

 

Un nouvel article de Pierre Blavier (CNRS, Université de Lille) et Anton Perdoncin (EHESS, ERC Lubartworld) vient de paraître dans la revue Population (Ined).

Il analyse des trajectoires d’activité d’immigrés en France des années 60 à 2000, par modélisation et analyse de séquences.

Référence

Blavier Pierre et Perdoncin Anton, « Trajectoires d’activité des immigrés : une approche sociohistorique, 1968-2008 », Population, 75-1, 2020, p. 39‑70.

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Résumé

Les immigrés sont souvent considérés, dans le débat public, comme s’ils formaient un ensemble homogène et indifférencié. Cet article vise à contribuer, dans la lignée d’autres travaux historiques ou sociodémographiques, à une meilleure compréhension de la diversité de leurs trajectoires en France. Pour cela, il étudie les trajectoires d’activité d’individus arrivés en France après 1968, en s’appuyant sur l’enquête Trajectoires et origines (TeO) conduite par l’Ined et l’Insee en 2008, en particulier sur son calendrier rétrospectif.

La méthode d’appariement optimal, couplée à une modélisation des probabilités de transition entre divers états des trajectoires d’activité, permet de construire et de qualifier sociologiquement des types de trajectoires, mais aussi d’expliquer les transitions les plus structurantes au sein de la population entre études et non-emploi, emploi et chômage, inactivité au foyer et salariat.

Les trajectoires d’activité ainsi analysées sont déterminées par le sexe, les expériences professionnelles éventuelles avant la migration, ainsi que par le pays d’origine et l’âge à la migration. Sur le plan historique, les années 1970 reconfigurent les modalités d’entrée dans un monde du travail plus précaire, plus fréquemment marqué par des moments hors salariat.