Atelier « Belonging, Membership and Affiliation »

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Belonging, Membership and Affiliation. New perspectives in social history

Sciences Po, campus de Paris, 18-19 septembre 2024

Cet atelier international est la deuxième partie d’un projet initié en septembre 2023 au Centre d’histoire et d’économie de l’Université de Cambridge sur les nouvelles perspectives et les défis actuels de l’histoire sociale. Ce premier événement a permis de mettre en lumière une question qui est aujourd’hui au cœur de nombreux travaux d’histoire sociale : l’étude de l’« appartenance ». La proposition de Rogers Brubaker et Frederick Cooper (« Beyond ‘Identity’ », Theory and Society, vol. 29, no. 1 Feb., 2000, p. 1-47) de démêler la notion d’« identité », en distinguant les logiques d’identification et les formes d’appartenance, ou encore les catégories d’analyse et les catégories de pratique, est toujours d’actualité. Mais force est de constater que les pratiques d’identification – notamment celles des Etats – ont été plus largement étudiées que les formes d’appartenance. Revenir sur cette notion semble d’autant plus pertinent d’un point de vue scientifique que les débats politiques restent saturés de questions identitaires.

Favorisant le dialogue entre les historiographies nationales, cette rencontre vise à rassembler des contributions qui proposent de réfléchir aux outils, approches et méthodes utilisés par les historiens pour étudier la question de l’appartenance dans des contextes locaux, nationaux, coloniaux ou impériaux, aussi divers que le Pérou sous domination espagnole, l’Espagne franquiste, les prisons françaises au XXe siècle, la persécution des Juifs en Pologne, les apprentis au XIXe siècle ou les villes informelles au Brésil. Que signifie « appartenir » à un lieu, à un quartier, à un peuple, à une famille, à une religion, à une « race » ? Comment les individus ont-ils prouvé, affiché, démontré, expérimenté et parfois caché ou dissimulé leurs « appartenances » ou leurs « affiliations » ? Comment observer, mesurer, interpréter et traiter ces aspects en tant qu’historiens ? Quels cadres théoriques les historiens peuvent-ils appliquer utilement à ces questions ? Quels sont les apports et les limites des différentes méthodologies utilisées par les historiens sociaux (méthodes quantitatives, études biographiques, histoire familiale, histoire orale, etc.) et quelles contributions ceux-ci peuvent-ils apporter à ces débats sur les identités ?

Cet événement est soutenu par le Joint Centre for History and Economics de Paris, Harvard et Cambridge, et l’ERC Lubartworld (IHMC-CNRS/EHESS) et organisé par Elsa Génard (Harvard University), Renaud Morieux (University of Cambridge) et Claire Zalc (CNRS-EHESS).